De nombreux exemples montrent que l’informatique révolutionne bien des professions. Les start-ups sont présentées comme les concurrents d’industries vieillissantes et il semble que l’on pourra bientôt vivre muni seulement d’un smartphone… Il existe pourtant des entreprises dont on parle peu qui ne sont ni startups ni grosses entreprises ; c’est le cas des professions juridiques. Et pourtant, l’informatique influence aussi le devenir des cabinets d’avocats par exemple. En étudiant les innovations actuelles, nous pouvons faire ressortir plusieurs grandes tendances, dont certaines pourraient modifier en profondeur le travail des avocats.
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Certaines startups proposent un service qui permet de vendre aux particuliers des documents juridiques standards pré-remplis. Je ne parle pas ici de grands éditeurs juridiques mais bien de jeunes entreprises qui proposent des contrats standards à prix cassé !
Si cela ne remplacera bien évidemment jamais l’expertise des avocats et leur savoir-faire pour les contrats importants, internet permet à ces entreprises de communiquer facilement avec des particuliers et des très petites entreprises pour leurs proposer des produits sur étagère.
Si ce développement s’intensifie, il est possible que les avocats soient confrontés à une nouvelle forme de concurrence.
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On l’a vu, internet facilite grandement la communication entre particuliers et entreprises. De nombreux sites internet se sont donc développés pour mettre en relation des internautes et des avocats (les deux parties devant être inscrits sur le site). C’est en quelque sorte un Meetic pour les clients recherchant un avocat. Très populaire aux Etats-Unis, ce genre de site commence à voir le jour en France.
Ces affaires sont à double tranchant pour les avocats. D’un côté cela permet d’augmenter la clientèle des cabinets, de l’autre cela favorise la mise en concurrence et donc la baisse des prix.
Ces tendances ciblent toutes deux le client final. Certaines entreprises quant à elle aident l’avocat dans son cœur de métier.
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La numérisation des décisions des justice et des lois est un immense terrain de jeu pour les développeurs informatique. Vu le nombre de textes à analyser, il s’agit d’un problème de fouille de volumineuses données, c’est ce que l’on désigne souvent par le terme « big data ». Les défis sont nombreux : comment connecter les différents textes de loi entre eux ? utiliser la doctrine ? modifier les lois dans le futur ? suivre les contentieux ? Pour le moment, aucune solution informatique n’a pu remplacer l’humain et si les gros cabinets ont développés des outils très perfectionnés, les solutions sont améliorables et encore loin d’être démocratisées.
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Enfin, de nombreux logiciels de gestion sont proposés. A l’origine complexes et couteux, les dernières évolutions technologiques permettent le développement de solutions de plus en plus simples d’utilisation à un prix raisonnable avec par exemple l’utilisation massive du stockage des données sur des serveurs distants. Chaque éditeur a sa solution mais il existe un véritable enjeu qui consiste à rendre ces opérations de gestion intuitives et faciles afin qu’elles laissent le maximum de temps possible aux avocats pour qu’ils se concentrent sur leur cœur de métier.